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Le blog des Salariés Agricoles de Gironde 2
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6 janvier 2023

Vive le roi !!!

Non non ce titre n'est pas un cri du coeur pour le retour de la monarchie mais ce mois de janvier est le mois de la galette des rois...

Donc on en profite aujourd'hui pour évoquer ici l'origine de cette tradition

Au delà du fait que l'on puisse préfèrer la galette à la frangipane ou la couronne briochée aux fruits confits, quels symboles se cachent derrière cette fête ? D'où vient cette tradition ? Et quid de la fève ?

Quand les révolutionnaires français voulaient abolir la galette des Rois

On tire les rois le 1er dimanche de janvier ou le 6 janvier ?

Jusque dans les années 1960, l'Épiphanie, qui commémore l'arrivée des rois mages à Bethléem, était un jour férié qui tombait le 6 janvier. Le partage du gâteau était souvent célébré le 5 au soir.

Vatican II (1962-1965) a décidé que l'Épiphanie serait célébrée le premier dimanche suivant le 1er janvier. De nombreux pays ont cependant conservé la date originelle du 6 janvier. En fait, c'est le partage du gâteau qui est traditionnel, d'où le fait de pouvoir le partager plusieurs fois dans le mois !

Tradition religieuse ou pas ?

Si l'Epiphanie est une fête religieuse, la tradition du partage de la galette n'a rien à voir avec la religion. Elle serait liée aux Saturnales de l'époque romaine. Ces grandes célébrations en l'honneur de Saturne, le dieu romain du temps, avaient lieu autour du solstice d'hiver, entre fin décembre et début janvier.

Durant ces fêtes, maîtres et esclaves étaient sur un pied d'égalité et tout le monde mangeait à la même table. S''ils tombaient sur la fève dans le gâteau, ils devenaient "Princes des Saturnales" et avaient le droit d’obtenir tout ce qu'ils souhaitaient pendant une journée.

Le "roi boit"

L'élection d'un roi ou d'un gagnant remonte au moins aux Saturnales romaines. Cette coutume du "roi boit" a été attestée dès le XIVe siècle. Et 'tirer un roi' était commun dès le Moyen-Âge, Celui qui trouvait la fève devait payer sa tournée. Certains prétendent que les plus avares avalaient la fève afin de ne pas débourser d'argent. C'est ainsi que serait née la fève en porcelaine.

Pourquoi la couronne ?

C'est peut être l'attribut le plus symbolique de la royauté. Il y avait des couronnes dès le XVe siècle, en plomb et en étain avec dessus le nom des Mages et des fleur de lys. En fait, à l'image des rois mages, elles protégeaient les pèlerins et voyageurs. On ne les a plus faites pendant la période de la Révolution.

galette_des_rois_2023

La fève, symbole de fécondité

La fève fait partie des symboles du solstice d'hiver et tout le monde en avait chez soi. C'est le premier légume qui pousse au printemps. Comme l'oeuf, ce légume contient un embryon qui donne la vie. Chez les Grecs, les féves contenaient l'âme des morts. Quant aux Romains, ils les jetaient dans le dos les 9, 11 et 13 mai pour chasser les ombres des morts.

C'est en 1875 qu'apparaissent les fèves en porcelaine de Saxe. En 1913, celles des ateliers de Limoges. Elles représentent au début des poupées, puis des baigneurs puis de bébés emmaillotés, signe de fécondité. Ont suivi des symboles de chance et des animaux. La première fève publicitaire fait son apparition au début du XXe siècle et les premières fèves en plastique, moins chères, apparaissent en 1960.

Des gâteaux variés

On ne sait pas comment on en est arrivés au gâteau. Mais la coutume du partage est ancienne. La pâtisserie change en fonction de la région et du pays. Au Danemark, une amande est cachée dans du riz bouilli. En France, chaque région à son gâteau : "gâteau des rois" en Provence, en Aquitaine et en Languedoc, "pogne" ou "épogne" dans le Dauphiné, "garfou" ou "galfou" en Gascogne et Béarn, "galette des rois" en Ile-de-France, Dreykönigskuchen en Alsace...

Certains sont fourrés à la frangipane, d'autres sont briochés, à la fleur d'oranger, aux fruits secs... On devrait la frangipane au comte Cesare Frangipani, qui aurait donné la recette qui porte son nom à Catherine de Médicis.

La galette de "la Liberté" ou de "l'égalité"

Sous la Révolution française, hors de question d'élire un roi ! Cependant, la tradition de partager le gâteau reste. Est donc née la "galette de la Liberté" ou "de l'égalité", sans fève ni roi. C'est sur ce principe qu'est célébrée au palais de l'Élysée la galette des rois.

Si avec les années, les fêtes et célébrations du solstice d'hiver se sont confondues, aujourd’hui, reste surtout le partage. La tradition moderne est tournée autour d'un moment collectif, convivial et savoureux, au moins une fois dans le mois de janvier !

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